Camino francès
Leon - St Jacques de Compostelle

Des hauts plateaux de Castille à
la verte Galice, la traversée de la Cordillère Cantabrique.
Les 300 derniers kilomètres d'un itinéraire beaucoup plus
montagneux, physique mais peu technique, sans risque de longs portages.
Deux belles ascensions au programme : l'une, raisonnable et en pente
douce, pour franchir les Montès de Leon (cruz de Ferro) ; l'autre,
plus longue et un peu plus pentue (O'Cebreiro), pour pénétrer
en Galice. Là, le camino, souvent très aménagé
et bien tracé, passe de colline en colline, par un itinéraire
bucolique et verdoyant, qui nous rappelle bien souvent des paysages
de France.

Mise à jour 2009
Leon
- Rabanal del Camino

Les Montès de Leon, qu'on aperçoit
à l'horizon ouest, constituent à la fois la difficulté
et surtout l'attrait d'une étape où l'on en termine (enfin)
avec les déserts et autres paramos de Castille, mais il faudra
passer Astorga pour commencer à y goûter.
Leon
- Astorga
On
suit la N120 en démarrant par une sortie assez fastidieuse
de Leon. Alternance entre goudron (pour la traversée des
villages) et chemin aménagé, jusqu'à Villadangos,
tout au long de la route qu'il faut traverser à plusieurs
reprises. Attention au balisage défaillant dans la traversée
des villages, qu'il faut effectuer en restant sur la route.
Chemin (historique) tout plat, aménagé
toujours le long de la nationale, entre Hospital de Orbigo
et Astorga. Bifurcation à la sortie de Hospital
de Orbigo : choisir à droite l'itinéraire nord (celui
des marcheurs), pour s'éviter un nouveau cheminement en
bordure de route, par Santibanez de Valdéiglésias
et San Justo de la Vega. Un peu plus bosselé, mais
sans difficulté technique. Cette option est également
recommandée aux pédestres.
Astorga
- Rabanal del Camino
Enfin on quitte les bords de la RN après
Astorga par une montée en faux-plat sur vrais chemins.
Chemin facile parallèle à la route jusqu'à
el Ganso, au nom et à l'allure de far-west, puis
petite route ou chemin parallèle jusqu'à Rabanal
del Camino. Nous attaquons progressivement les montès
de Leon, et ça redevient de plus en plus pentu.
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Le célèbre pont roman à
20 arches sur l'Orbigo.
Astorga : la ville hétéroclite.
De la période romaine à Gaudi, des témoignages
architecturaux de toutes époques et de tous styles.
Les villages maragates, entre far-west et
Galice.
Les premières "pallozas",
habitations circulaires aux toits de chaume de Rabanal del Camino.
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Rabanal
del Camino - O'Cebreiro

L'une des grandes sections du camino, transition
entre Castille et Galice, désert et verdure, bassin méditerranéen
et bassin atlantique. Franchissement des montès de Leon, avec
l'ascension raisonnable vers la Cruz de Ferro. Passages plus calmes
ensuite, dans la plaine du Bierzo, avant d'affronter la longue et rude
montée vers O'Cebreiro, porte d'entrée en Galice.
Rabanal
del Camino - Ponferrada
Bon
chemin pour quitter Rabanal puis petite route (ou bon chemin parallèle)
jusqu'au pied de la montée. Jusqu'à Foncebadon,
on peut suivre la route (pente facile) ou emprunter le sentier
des marcheurs plus ou moins parallèle, selon la foule et
l'humidité des lieux. La première section sur sentier,
passe bien (coupe lacet), la deuxième (non testée)
est en poussette au moins au départ. A partir de Foncebadon,
on peut suivre la route jusqu'à Manjarin, mais le
sentier des marcheurs est techniquement facile, malgré
quelques courts passages raides et caillouteux. Je le recommande
si le temps est sec et les marcheurs peu nombreux. On rejoint
ainsi la Cruz de Ferro.
A nouveau sentier proche de la route, techniquement
facile, après la croix. Ne pas quitter la flêche
jaune des yeux car la descente vers el Acebo est un super
spot bien pentu et caillouteux, mais sans grande difficulté
technique (VTTiste expérimenté cependant). Courte
section routière entre el Acebo et Riego de Ambros.
Passage raide et technique (rocheux)
juste après Riego de Ambros (prudence ou pied à
terre). Par la suite, la descente sur Molinaseca reste
souvent assez pentue, étroite et caillouteuse, mais très
plaisante si on aime les bons spots. Le VTTtiste expérimenté
ne doit pas la manquer. Bon chemin puis route jusqu'à Ponferrada.
Nous venons de dégringoler près de 1000 mètres
de dénivelé !
Ponferrada
- O'Cebreiro
Chemins
faciles et plats et goudron entre Ponferrada et Colombrianos,
puis jolie piste facile jusqu'à Cacabelos. Un peu
de route jusqu'à Pieros puis deux options en haut
de la montée en quittant Pieros:
- en face (déconseillé à tous),
toujours en bordure de la RN. En bas de la descente, le camino
vire à droite de la route et rejoint Villafranca del
Bierzo par du bon chemin raide entre les vignes.
- à droite, par le chemin des marcheurs, un peu plus long
et bosselé mais qui évite la route. C'est une jolie
piste qui passe d'abord par le village de Valtuille de Arriba,
traverse ensuite les vignes (bon raidillon) et retrouve l'autre
chemin pour plonger sur Villafranca del Bierzo. Itinéraire
conseillé pour tous.
Sortie de Villafranca par la RN. Depuis l'achèvement
de la liaison autoroutière, ce passage de près de
15 kilomètres le long de la nationale (maintenant protégé
de la route par une murette en béton) est devenu beaucoup
plus tranquille. Section à franchir au plus vite !
Après
Herrerias, début de la montée sur O'Cebreiro.
On peut bifurquer à gauche sur le sentier des marcheurs,
souvent en sentier très raide avec des passages empierrés,
mais il vaut mieux l'éviter s'il y a trop de monde. Une
borne invite d'ailleurs les cyclistes à emprunter la route,
elle aussi balisée. La pente routière est assez
raisonnable au début, mais cela s'aggrave progressivement,
avec des passages supérieurs à 12% sur la fin. A
la Laguna, continuer sur le goudron qui devient piste,
puis à nouveau route pour atteindre O'Cebreiro.
Pour ceux qui souhaitent malgré tout réaliser la
montée par le sentier pédestre, la section débute
par une descente sur goudron jusqu'à Ferreiras, puis enchaîne
par une longue ascension sur petit chemin très raide portage.
Les 4 derniers kilomètres sont sur chemin plus large et
accessible, mais toujours à pente très raide.
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La
croix de fer sur son tas de pierre, une valeur plus symbolique
qu'artistique.
Les premiers villages rues aux
allures galiciennes.
Le pont roman de Molinaseca et la très
jolie rue principale.
La citadelle de Ponferrada : château
des templiers, remparts.
Villafranca del Bierzo : église romane
(portail et chevet), château, collégiale (XVI°).
O'Cebreiro
: "haut" lieu (1300m) du chemin. Eglise du XI°.
Faites un petit coucou en direct devant la webcam du gîte.
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O'Cebreiro
- Portomarin

Le village typique et très restauré
d'O'Cebreiro marque l'entrée en Galice. La descente du col, grand
moment de pur VTT, conduit aux paysages verdoyants et vallonnés
de cette région très différente de l'Espagne traditionnelle.
Aucune difficulté technique pour ce parcours, mais un tracé
de colline en colline qui nécessite une bonne condition physique.
O Cebreiro - Triacastela
Chemin
forestier en montée puis belle piste en descente pour atteindre
Linares. Sortie de Linares : éviter la première
bifurcation à droite, c'est un coupe-lacet inutile qui
remonte à l'alto de San Roque. En revanche, prendre
la bifurcation suivante et effectuer tout le parcours, encore
bien bosselé, par le sentier balisé, parallèle
à la route au début. La montée en bon chemin
vers l'alto de Poio est très raide mais assez courte,
et le vététiste bien rôdé ne mettra
pied à terre que dans les derniers mètres.
Le reste, les dernières pentes et toute la descente sur
chemins vers Triacastela, est facile et magique : panoramas,
hameaux, chapelles, odeurs "typiques"... Veiller cependant
à modérer la vitesse en raison des nombreuses traversées
de hameaux. Beaucoup de chiens également, mais tous placides,
blasés et indifférents. A ne manquer sous aucun
prétexte !!!
Triacastela
- Samos - Portomarin
La première moitié de chemin
entre Triacastela et Samos est sur route (3km de
descente), la seconde moitié, à partir de Real,
est sur de l'excellent petit chemin, verdoyant et ombragé,
quelquefois en surplomb de rivière, agrémenté
de courtes bosses. Route après Samos, puis bifurcation
sur bons chemins bien balisés, tortueux et bosselés.
Petite route pour rattraper le camino un peu après Pintin.
Itinéraire recommandé pour les VTT.
Itinéraire
nord par Pintin (non réalisé, non
recommandé)
Profil montant accidenté avec passages en pentes raides,
sections caillouteuses et risques de portage jusqu'à
l'alto de Riocabo, puis longue et jolie descente un peu technique
sur Pintin. |
De Pintin à Sarria, chemin
aménagé au bord de la route. Sortie de Sarria :
après la traversée de la voie ferrée (belle
rampe en grimpette), et jusqu'à la borne 100, le chemin
est majoritairement en montée (garder de l'énergie).
Quelques courts passages sur les "corredoiras", trottoirs
de pierre au-dessus de l'eau, obligent à mettre pied à
terre, avec une section caillouteuse un peu plus longue (200 m)
dans le lit d'un "ruisseau-chemin". Longue et sympathique
descente sur Portomarin, avec une courte section un peu
caillouteuse mais facile.
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Cloître
restauré de Sarria, forteresse du XIII°.
San Juan de Samos, (restauré), cloître,
église.
Clocher fortifié de Barbadelo (XII°).
Eglises romanes de Portomarin, palais (XVII°).
Les
"horreos", silos à grains haut perchés
sur leur socle de pierre ou de bois.
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Portomarin
- St Jacques de Compostelle

A partir de Portomarin, le camino change complètement
d'aspect. Moins de passages caillouteux et techniques : toutes les sections
en chemins sont spécialement tracées, revêtues de
sable dur et aplanies, même si les ruissellements successifs ont
dégradé certains passages. La grande difficulté
reste la succession quasi ininterrompue de bosses qui obligent le vététiste
à garder de la réserve d'énergie pour arriver à
Santiago en bon état. Deux options pour cette arrivée
:
- Faire comme les marcheurs, s'arranger pour atteindre Santiago dans
la matinée, avec tous les pèlerins. Inconvénient,
il y aura du monde sur tout le trajet, et votre passage peut être
mal vécu par certains marcheurs, mais l'arrivée sera plutôt
animée.
- Finir par une longue étape et atteindre Santiago en fin d'après-midi.
Là, les derniers kilomètres du camino vous appartiendront,
quasiment à vous seul, mais l'arrivée sera simple, discrète
et totalement anonyme.
Portomarin
- Palas de Rey
Profil identique à la section précédente,
soit 10 km plutôt en montée, suivis de 10 km plutôt
en descente. Chemins techniquement faciles, parfois un peu ravinés.
Deuxième moitié d'étape sur petite route
puis arrivée à Palas de Rey sur du bon chemin.
Palas
de Rey - Arca
Toujours du bon chemin et des petites routes,
très faciles, mais agrémenté de quelques
raidillons, sous les eucalyptus, qui passent quand même
à la pédale. Les pentes deviennent plus douces un
peu après Arzua.
Arca - Compostelle
Les
derniers kilomètres, dans un environnement paysager sans
intérêt, sur chemins faciles et goudron. Garder de
la réserve, car cette dernière section offre deux
bonnes montées : une de 1,5km, assez raide, à la
borne 14, pour atteindre l'aéroport et enfin l'ultime cote,
à partir de la borne 11, un peu moins sévère,
pour atteindre le monte del Gozo qui domine Santiago. L'entrée
en ville se fait en suivant un balisage urbain, mais il faut passer
(discrètement) par des sens interdits.
Ne vous laissez pas pièger par
une arrivée trop rapide. Dès la rua San Pedro, descendez
de vélo et suivez à pied le flot des gens qui se
rendent à la cathédrale. Facile, c'est toujours
tout droit.
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Hors chemin, mais tout près, église
de Vilar de Donas (XIII°), portail, fresques, cloître.
Maisons médiévales
à Palas de Rey.
Ponts médiévaux
de Leboreiro et de Furelos.
Santiago, qu'on
ne décrit plus...
...et
un dernier coucou depuis la webcam située sur la place
de l'Obradoiro.
Plan
de Santiago centre
Plan
général de Santiago
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Burgos - Leon
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